Infancia
Ya extiendo una infancia,
los pulmones rellenos con savia caliente
cuando atravesando esta memoria de nidos
se avista un clima leído, inalterado
en ese desfile inmenso de eucaliptos,
de talados hongos que cabecean cielo,
fungen restos de insectos húmedos
que se entrenacen y avivan.
Opongo en este continuo feraz
mis palmas arriba como un jeroglífico,
relato en este antiguo juego de nervios
casas mudables como ríos, las plazas volátiles
en el recreo desbrozador del sol, la corteza
que ejercita este mismo verbo
de ascenso que desciende,
cima y célula.
Aunque confieso esta pretérita búsqueda,
apenas una biología desintegrada
en los nombres verdáceos y animados,
siquiera la inflexión de mis rodillas
en este ser y cruz, el pecho
me devuelve restallando
en su fogonazo de presente,
en su minúscula despedida de gloria.
Childhood
I unfold a childhood now,
lungs filled with warm sap
when crossing this memory of nests
a weather can be glimpsed, unaltered
in that immense parade of eucalyptus trees,
of felled mushrooms nodding to the sky,
the remains of damp insects
that are born and grow alive.
I oppose in this continuous fertility
my palms up like a hieroglyphic,
I recount in this ancient game of nerves
mutable houses like rivers, volatile squares
in the sun's clearing recess, the bark
that practices this same verb
of ascent that descends,
summit and cell.
Though I confess to this past quest,
just a disintegrated biology
in the greenish and animated names,
even the inflection of my knees
in this being and cross, the chest
returns me crackling
in its flash of present,
in its minuscule farewell of glory.
Enfance
J'étends déjà une enfance,
les poumons remplis de sève chaude,
traversant cette mémoire de nids
apparaît un climat lu, inaltéré,
dans cette immense procession d'eucalyptus,
de champignons abattus qui hochent vers le ciel,
des vestiges d'insectes humides
s'entrelacent et ravivent.
J'oppose dans cette continuité fertile
mes paumes levées tel un hiéroglyphe,
je raconte dans ce jeu ancien de nerfs
des maisons changeantes comme des rivières, des places volatiles
dans la clairière débroussaillée du soleil, l'écorce
qui exerce ce même verbe
d'ascension qui descend,
sommet et cellule.
Bien que je confesse cette quête révolue,
à peine une biologie désintégrée
dans les noms verdoyants et animés,
même l'inflexion de mes genoux
dans cet être et croix, la poitrine
me renvoie en crépitant
dans son éclair du présent,
dans son minuscule adieu à la gloire.
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